Qui est Sainte-Thérèse?

  • Post category:Ste-Thérèse

Thérèse de Lisieux

Sainte_therese_de_lisieux_10Sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face en 1895.

SainteDocteur de l’Église

Naissance: 2 janvier 1873 à Alençon (Orne), France

Décès: 30 septembre 1897 à Lisieux (Calvados), France

Béatification le 28 avril 1923 à Rome par Pie XI

Canonisation le 17 mai 1925 à Rome par Pie XI

Docteur de l’Eglise le 19 octobre 1997 par Jean-Paul II

Vénérée par l’Eglise catholique, Ordre des Carmes déchaux

Fête: le 1er octobre

Sainte Patronne des Missions et de la France

COMMENT PARLER DE SAINTE THÉRÈSE DE LISIEUX ?

II est présomptueux d’être exhaustif concernant une belle « page » de notre Histoire Chrétienne. Cependant, il est possible d’avoir un regard nouveau lors de chaque relecture des écrits transmis par la Sainte ou par les témoins de son époque. Au contact de ses textes, nous pouvons, nous aussi, devenir des témoins actuels de  la «Lumière » que le Christ a bien voulu donner à sa « petite âme bien aimée », à la fin du 19ème siècle. .

Cette « Lumière » vivante qui jaillit de notre Seigneur est  plus que jamais d’actualité !. En effet, l’Amour ne vieillit pas et Thérèse de Lisieux nous  conforte dans l’idée de vivre cet « Amour » à chaque instant, aussi bien dans nos tâches quotidiennes que dans nos comportements. Chaque créature humaine est invitée à participer à la Beauté, à la Justice et à l’Amour du Créateur. Cette vie active empreinte de l’appel de Dieu n’est, en aucun cas, dévolue aux consacrés, aux ermites ou aux reclus.

Les paroissiens de l’Eglise Catholique de Château-d’Oex, sous le patronage de la Sainte, remercient sincèrement les Sœurs Carmélites du Pâquier pour la remarquable conférence (source d’inspiration pour chacun d’entre nous), qu’elles ont donnée le 27 septembre 2013. Que les Sœurs en soient pleinement gratifiées !….

QUI EST THÉRÈSE MARTIN ?

Marie-Françoise Thérèse Martin, en religion, Sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la « Sainte Face »,  également connue sous les appellations Sainte Thérèse de Lisieux, Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus  ou encore la Petite Thérèse.

Une jeune fille née d’un père et d’une mère : Louis et Zélie MARTIN  à Alençon dans l’Orne (France) le 2 janvier 1873.

Elle a 4 grandes sœurs : Marie, Pauline, Léonie et Céline et quatre frères et sœurs morts en bas âge. Elle se situe au centre d’une famille de neuf enfants.

Sa vie va se dérouler au sein d’un foyer familial catholique uni avec ses joies et ses souffrances dues notamment à la maladie et à des décès.

Une première souffrance se manifeste par la maladie à l’âge de deux mois. Une nourrice prend en charge Thérèse ce qui marque la première séparation d’avec sa mère qu’elle ne connaitra que peu. Un drame survient à l’âge de 4 ans avec le décès de sa maman emportée par la maladie. Thérèse se rapproche, dès lors, de sa sœur ainée Pauline (sa «seconde maman ») ainsi que de la famille de l’oncle maternel de Lisieux (frère de sa maman) à côté de laquelle elles vont habiter.

IMG_sainte_therese1En été 1882, Thérèse qui à 9 ans voit sa mère adoptive Pauline rentrer au Carmel de Lisieux ce qu’elle vit comme une nouvelle séparation douloureuse.

Le 8 mai 1884, Thérèse fait sa Première Communion. Elle a été soigneusement préparée à « recevoir Jésus » par sa sœur Carmélite Pauline (Sr Agnès de Jésus) ainsi que son autre sœur Marie.

L’année 1884 marque le « sommet » d’ordre spirituel pour Thérèse. Elle y vit un fort sentiment « d’amour spirituel » avec Jésus ce qui ne la quittera plus. En octobre 1886, Léonie entre inopinément chez les Clarisses d’Alençon et sa sœur Marie entre au Carmel. Troisième grand déchirement pour Thérèse très attachée à sa sœur Marie. Ces abandons doublés d’un sentiment de solitude meurtrissent le cœur de Thérèse.

Humainement, la situation familiale de Thérèse ne lui offre plus aucune source de réconfort. Thérèse prie ses 4 petits frères et sœurs « du Ciel » et recherche un soutien auprès de sa « maman du Ciel » et celui de  l’Esprit Saint. Jésus inspire Thérèse à se tourner vers Lui  afin que spirituellement Thérèse devienne son « épouse » et émane sa Lumière.

Le 29 mai 1887 (jour de la Pentecôte), à l’âge de 15 ans, Thérèse demande à son père l’autorisation d’entrer au Carmel. Cependant il lui restera encore à convaincre les supérieurs ecclésiastiques, lesquels la considère encore trop jeune.

Thérèse pressent qu’il faut insister dès lors va-t-elle aller en référer auprès de l’Institution suprême c’est-à-dire auprès du Vicaire du Christ au Vatican.

Lors de son voyage à Rome (novembre – décembre 1887), Thérèse prend conscience de la fragilité des grandeurs humaines et de l’urgence de la prière pour les prêtres. Cette noble intention lui tiendra à cœur au sein du Carmel.

Le 20 novembre 1887, elle profite de l’audience avec le Pape (Léon XIII) pour lui demander l’autorisation d’entrer au Carmel. : « Si le Bon Dieu le veut  »  lui dit elle !

IMG_sainte-therese 5Et tel fut le «vœu» du Bon Dieu, puisque le 08 avril 1888, Thérèse est accueillie par la Communauté du Carmel de Lisieux.

Le 10 janvier 1889, Thérèse revêt l’habit du Carmel et le 08 septembre 1890, elle s’y engage pour toujours. Cette cérémonie intime est complétée le 24 septembre, par la « prise de voile noir » au cours d’une cérémonie publique. Thérèse vit ce jour avec  joie teintée de déception suite à l’absence de son père pour la bénir.

Durant ses premières années de Carmel, notre Sainte vit dans l’ombre de l’indescriptible « sécheresse spirituelle». La prière lui est difficile et la douleur de voir son père (le pilier de sa famille humaine) de plus en plus malade, lui est une très grande épreuve. Jésus  lui fait entrevoir une partie de sa Passion à travers la déchéance de son père Louis !.

Son père finit par mourir le 29 juillet 1894.  Elle a 17ans et il ne lui reste plus d’attachements au monde si ce n’est l’amour de ses semblables en qui Dieu est toujours présent même si pour certains  la « lumière » est très atténuée.

Le 14 septembre 1894, Céline entre au Carmel. Désormais, les quatre filles Martin se retrouvent au Carmel de Lisieux. La famille Martin via sa fécondité bienveillante aura « offert » ses cinq filles au Seigneur !

IMG_Sainte_Therese_Lisieux_2Le 09 juin 1895, lors de la fête de la Sainte Trinité, Jésus appelle Thérèse à accepter son Amour infini. Thérèse « s’offre » à l’Amour miséricordieux. Elle devient « transparente » à l’Amour de Dieu dans sa relation de total abandon au Verbe. En puisant à cette source d’Amour infinie, Thérèse nourrit sa créativité ce qui la conduit à écrire des témoignages sublimes lesquels regroupés par la suite constitueront un livre  renommé: « Histoire d’une  Âme ».

Durant la nuit du 02 au 03 avril 1896, Thérèse se sait atteinte de tuberculose pulmonaire. En même temps, elle entre dans le « tunnel » ou « la nuit de la foi » qui ne la quittera plus jusqu’à sa mort.

Le 08 septembre 1896, lors de sa Retraite, Thérèse qui cherche comment réaliser les immenses désirs pressentis en son cœur, découvre que l’Amour renferme toutes les vocations, que l’Amour  est tout, que l’Amour « embrasse » tous les temps et tous les lieux. (Ms B, 3 v°). Dans sa joie, Thérèse s’écrie : « dans le Cœur de l’Eglise, je serai l’Amour » !.

Thérèse semble avoir reçu la Lumière divine ce qui lui permet de découvrir la logique de l’Amour de Dieu pour nous : L’Esprit Saint l’a illuminée, saisie et transformée mais avant tout Thérèse s’est laissée aimer et saisir par cet Amour. En d’autres termes, Thérèse prouve sa détermination à monter pas à pas les marches de l’escalier qui l’approchent de Jésus.

Son expérience doublée de sa lecture assidue de l’Écriture lui font découvrir la Miséricorde infinie de Dieu pour toute personne car Dieu est Amour. Thérèse innove alors une voie toute nouvelle qu’elle nomme sa « Petite voie ».

Cette petite « voie » est en fait notre capacité à laisser l’Esprit Saint « féconder » nos intentions, nos paroles, nos gestes et nos attitudes même les plus banales….
C’est un appel à l’unité de la personne au sein duquel il n’y a rien de petit ni de grand ni d’inutile.

Petits ou grands Saints, petites ou grandes fleurs, petites ou grandes planètes, chacune de ces « créations » participe à la diversité et participe à l’indispensable harmonie d’un « tout ». Les petites choses de la Vie, l’insignifiant, la discrétion, n’échappent pas au regard de Dieu !.

IMG_sainte_therese 6Au bout de sa longue maladie (laquelle dure depuis un an et demi), le 30 septembre 1897, après une dure agonie physique, Thérèse meurt dans un dernier acte de foi en disant : « Mon Dieu, je vous aime ! » c’est-à-dire «  je vous remercie de m’avoir donné la Vie que j’ai vécue, celle que vous avez voulue ! ».  Thérèse a 24 ans.

Ce n’est qu’après sa mort, que Thérèse, bourgeon de l’Esprit saint, devient véritablement,  la « fleur » que le Christ nous a donné pour vivre au sein « des temps modernes ».

La notoriété de Thérèse se propagera sur tous les continents et ses reliques voyageront….elle voulait être missionnaire Chacun comprend mieux que l’intention portée à chacun de nos « petits » gestes, chacune de nos attitudes participe à rendre notre « pèlerinage » sur terre plus juste  ou ajusté vis-à-vis de notre Créateur et représente  ainsi un « baume » pour notre environnement.

QUELQUES CITATIONS DE SAINTE THERESE

« Ce qui plaît au Bon Dieu, c’est de me voir aimer ma petitesse et ma pauvreté, c’est l’espérance aveugle que j’ai en sa miséricorde, c’est la confiance et rien que la confiance qui doit nous conduire à l’Amour. »… ;

« je ne veux pas être une Sainte à moitié » ;

« je ne peux craindre un Dieu qui s’est fait pour moi si petit !. » ;

« Je veux chercher le moyen d’aller au ciel par une petite voie bien droite, bien courte, une petite voie toute nouvelle. Je voudrais, dit-elle encore, trouver un ascenseur pour m’élever jusqu’à Jésus, car je suis trop petite pour monter le rude escalier de la perfection. » ;

« L’ascenseur qui doit m’élever jusqu’au Ciel, ce sont vos bras, ô Jésus ! Pour cela, il faut que je reste petite, que je le devienne de plus en plus. » ;

« On n’a jamais trop de confiance envers le Bon Dieu, si puissant et si miséricordieux. On obtient de Lui autant qu’on espère » ;

« Ma voie est toute d’amour et de confiance et je ne comprends pas les âmes qui ont peur d’un si tendre Ami. ».

Dans ses derniers jours, alors qu’on lui demande ce qu’est la petite voie qu’elle veut enseigner, Thérèse répond : « C’est le chemin de la confiance et du total abandon. ».

C’est ce chemin de vie que Thérèse nous invite à parcourir quel que soient nos états d’âmes. A travers le quotidien, à travers les petits riens qui le tissent, Dieu nous invite à le rencontrer et à vivre unis à lui. Car, à la fin de notre vie, Dieu ne nous demandera pas ce que nous aurons fait mais, comment nous avons aimé. Car l’Amour renferme toutes les vocations, l’amour est tout, il embrasse tous les temps et tous les lieux.

« Je veux passer mon ciel à faire du bien sur la terre. » ;

« Après ma mort, je ferai tomber une pluie de roses. » ;

« Je reviendrai sur la terre pour faire aimer l’amour. » ;

« Je t’assure que le Bon Dieu est bien meilleur que tu le crois. Il se contente d’un regard, d’un soupir d’amour… (LT 191) ;

Oui je le sens, quand même j’aurais sur la conscience tous les péchés qui se peuvent commettre, j’irais, le coeur brisé de repentir, me jeter dans les bras de Jésus, car je sais combien Jésus chérit l’enfant prodigue qui revient à LUI. ».

« L’unique bonheur sur la terre, c’est de s’appliquer à toujours trouver délicieuse la part que Jésus nous donne » ;

« Puisse Jésus me donner toujours de comprendre que lui seul est le bonheur parfait, même quand lui-même paraît absent ! » ;

« Je ne souffre qu’un instant. C’est parce qu’on pense au passé et à l’avenir qu’on se décourage et qu’on désespère. ».

« Quelle douce joie de penser que le Bon Dieu est Juste, c’est-à-dire qu’Il tient compte de nos faiblesses, qu’Il connaît parfaitement la fragilité de notre nature. De quoi donc aurais-je peur ? ».

IMG_therese3

« AIMER, C’EST TOUT DONNER ET SE DONNER SOI-MÊME.».

 

 

 

 

 

 

Eric Kiener, Château-d’Oex, mars 2014

…………………………………………………………………………………

POUR EN SAVOIR PLUS

Thérèse Docteur de l’Eglise

Le 19 octobre 1997, au centenaire de sa mort, le pape Jean Paul II proclame Thérèse : « Docteur de l’Église ».

Mondialement connus, ses trois célèbres manuscrits autobiographiques intitulés : «Post-mortem », « Histoire d’une âme », témoignent de la spiritualité de Sainte Thérèse et de la relation avec Dieu.

* tiré de :

http://www.theresedelisieux.fr/biographiedeSainteTheresedelisieux.html ).

La petite Thérèse selon Benoit XVI

http://www.carmel.asso.fr/La-petite-Therese-selon-Benoit-XVI.html

La vie et le message de sainte thérèse

http://www.carmel.asso.fr/La-vie-et-le-message.html#SommaireAutomatique

Le site officiel de Thérèse de Lisieux

Un résumé tres complet de la vie de la Sainte de Lisieux

http://fr.wikipedia.org/wiki/Thérèse_de_Lisieux

Laisser un commentaire